Ce dossier est le fruit d’un travail d’étudiant. Il est donc susceptible de contenir des erreurs de synthèse, mais aussi d’analyse.
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Synthèse de la partie 1
2-1. Niveau de collecte
2-1-1. Organisation
Trois grands types de collecte sont ou seront développés.
La collecte de DEEE s’appuiera en partie sur les structures déjà en place pour la récupération de déchets « classiques ». Il s’agit en cela de la collecte sélective par les collectivités territoriales.
Cette collecte est effectuée par les déchetteries communales ou intercommunales et a apporté 44% des tonnages collectés lors de l’étude « Initiative recyclage ». Plus de 75% de la population française habitant une zone couverte par une déchetterie et les mentalités ayant commencé à évoluer pour utiliser ce type de collecte, il s’agira donc évidemment d’un mode privilégié.
Ce type de collecte étant parfois confié à une société privée, les acteurs tels que Sita ou Onyx sont déjà positionnés sur ce secteur. Sita possède par exemple 4 000 collectivités territoriales dans son portefeuille clients. Ces contrats ont représenté 2,892 milliards d’euros en 2005.
Un second type de collecte déjà en cours de développement consiste dans des moyens de collecte individuels mis en place par les producteurs.
Ce type de collecte est notamment courant pour les piles et les accumulateurs. Les utilisateurs sont invités à rapporter les piles dans des bacs mis à leur disposition dans les magasins après les avoir collectées à domicile ou au travail dans de petites boîtes en carton.
De par son apparente simplicité, ce mode de collecte pourrait paraître anecdotique, mais un taux de collecte d’environ 30% par cet unique moyen montre l’intérêt d’une collecte adaptée au type de DEEE. De plus, il permet un regroupement par type de DEEE dés la collecte.
Le troisième type de collecte qui lui n’est encore qu’embryonnaire est la collecte par le distributeur.
Cette collecte naît de l’obligation de reprise imposée au distributeur par la réglementation. Le principe du « 1 acheté, 1 repris » verra donc apparaître un nouveau type d’acteurs au niveau de la collecte, qui sera d’autant plus important que l’utilisateur sera sensibilisé à la possibilité et à l’importance du recyclage des DEEE. Lors de l’étude « Initiative recyclage », les distributeurs ont été à l’origine de 48% des tonnages collectés ce qui montre l’importance qu’ils joueront dans la filière sur le plan national.
Cette dispersion des modes de collecte
fait naître une difficulté mise en évidence lors de l’étude nantaise de la Screlec. « Initiative recyclage » montre en effet qu’une loi de Pareto s’applique au niveau de la collecte, 22% des points de collecte générant 78% du tonnage collecté.
Cette constatation permet à Screlec de déterminer que les acteurs doivent assurer une « couverture des points de collecte à fort potentiel ». Une différence pourra alors être marquée entre centres de collectes à fort et à faible potentiel. Si l’intérêt économique d’une telle différenciation est évident par l’utilisation à plein des moyens de transport, la nécessaire proximité des points de collecte et des utilisateurs d’EEE contribuera aussi à l’augmentation des volumes collectés. Les points de collecte à faible potentiel ne doivent donc pas être ignorés.
Source : Rapport Initiative Recyclage
Lors de l’étude de Screlec, la grande majorité des DEEE furent collectés en bennes ou à l’unité. Il convient donc de noter que cette collecte était constituée de produits en vrac. Une collecte plus sélective est à envisager afin de supprimer la phase de regroupement à l’image de l’exemple belge.
2-1-2. Coûts
Les coûts de collecte se décomposent de la manière suivante :
-
Coût de mise à disposition de la benne ou du conteneur adapté.
-
Coût de manutention des déchets et de gestion du point de collecte.
Il peut aussi parfois s’agir de coûts d’achats de déchets directement à la source.
Les coûts spécifiques à la collecte sont mal connus car rarement individualisés, notamment dans le mode de fonctionnement en régie. De plus, ces coûts sont impactés par de nombreux facteurs exogènes tels l’urbanisation du secteur ou la population.
Il est donc nécessaire de rassembler diverses sources pour établir une moyenne. Dans cette optique, les données chiffrées disponibles auprès de certaines collectivités territoriales permettent d’établir les coûts complets suivants :
Pondération selon les données d’augmentation annuelle du coût de collecte éditées par le Ministère de l’environnement.
Ces coûts concernent essentiellement la collecte généraliste en déchetterie, la collecte spécifique de DEEE n’ayant pas encore le recul suffisant permettant d’établir des coûts précis. Ils permettent toutefois de se faire une idée du coût à la tonne pour une collecte en conteneur.
La collecte par les collectivités locales peut aussi être rapprochée de la collecte par les distributeurs sur le mode d’organisation. Il est en effet fort probable que ces derniers ne disposent de la place que pour un conteneur multi-usage. Ce coût moyen sera donc probablement plus élevé pour ceux-ci.
Afin d’établir des projections par matières composant cette collecte généraliste, il est nécessaire de connaître la composition du flux collecté. Seule l’étude de la Screlec offre une décomposition des flux permettant une approximation du coût de collecte par matière.
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